Nos solutions pour la prise en charge de l’inégalité de longueur des membres inférieurs

inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi)

La prise en charge des inégalités de longueur des membres inférieurs est courante chez Breizh Podo. Trouver une solution pour une « fausse jambe courte » ou une « vraie jambe courte », chez l’adulte comme chez l’enfant, demande un examen précis de la pathologie et de ses causes par un professionnel pour pouvoir apporter la réponse adaptée. Nous vous expliquons dans le texte à suivre tout ce qu’il faut savoir sur l’inégalité de longueur des jambes et la façon dont notre podo-orthésiste DE, Luc Sieurin, traite cette pathologie.

Rappels sur l’inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi)

L’inégalité de longueur des jambes, appelée des membres inférieurs (ilmi) est l’une des principales raisons pour lesquelles notre podo-orthopédiste Luc Sieurin est consulté. Cependant, cette appellation peut recouvrir des réalités pathologiques très différentes et donc la mise en œuvre de solutions également différentes et adaptées.

Ainsi, on peut commencer par distinguer la “fausse jambe courte” et la “vraie jambe courte”.
La « fausse jambe courte » va relever d’un trouble postural, être entrainée par une scoliose, des contractures musculaires ou faciales. Il en résulte un bassin qui est en déséquilibre et entre en torsion parce que les muscles, les tendons, les ligaments, les aponévroses et les autres tissus conjonctifs sont désorganisés.
La « vraie jambe courte » relève d’un problème structurel orthopédique dont les causes peuvent être variées (congénitales, fractures, luxations, chirurgies du fémur, du genou, des tibias et des péronés ou traumatismes de croissance durant l’enfance). Dans le cas d’une « vraie jambe courte », on retrouve encore une obliquité du bassin.
Dans les deux cas, on va parler d’anisomélie. L’anisomélie sera qualifiée d’anisomélie structurelle pour la “vraie jambe courte ” et d’anisomélie fonctionnelle pour la « fausse jambe courte ».
 
Enfin, l’asymétrie posturale consécutive à une anisomélie occasionne des troubles et des symptômes qui sont facilement identifiables :
  • Une démarche compensée (déhanchement exagéré, balancement atypique des bras, foulée plus longue d’un côté que de l’autre…) ;
  • Tendance à croiser les jambes (plutôt que d’avoir les deux pieds au sol) ;
  • Tendance à faire basculer son centre de gravité sur un membre plutôt que l’autre (ou plutôt que sur les deux) ;
  • L’arche du pied de la « jambe longue » est le plus souvent affaissée ;
  • Présence de troubles musculo-squelettiques (TMS) dus à l’asymétrie posturale (du dos, des cervicales, des hanches, des membres inférieurs…) ;
  • Les bas de pantalons de différentes longueurs ou une semelle de chaussure plus usée d’un côté que de l’autre.

Le bilan podologique pour déterminer l’inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi)

Chez Breizh Podo, toute prise en charge de nos patients débute obligatoirement par un bilan podologique complet et précis. Ce rendez-vous de bilan podologique peut être pris dans les locaux de Breizh Podo à Quimper et dans ses antennes de Brest, Carhaix et Lorient/Lanester. Le bilan podologique se déroule en six étapes : 
  1. L’anamnèse/entretien qui va permettre au podo-orthésiste de percevoir le motif de la consultation, les antécédents médicaux et/ou chirurgicaux et en l’occurrence, de situer l’anisomélie qui est à prendre en charge ;
  2. Un examen clinique permet d’identifier et de confirmer le type d’anisomélie et son importance :
  3. Un examen dynamique permet de voir marcher le patient et de mesurer les contraintes et les limitations de la marche ;
  4. Un examen statique / analyse de la posture est une synthèse des trois premières étapes et il est complété par un passage sur un podoscope qui permet de repérer les zones d’hyper-appui ;
  5. Une analyse du chaussant qui consiste à inspecter les chaussures du patient, car elles peuvent délivrer des informations importantes, notamment via les zones d’usures ;
  6. Une prise d’empreinte en 3D qui sert à réaliser des semelles orthopédiques et qui servira de comparaison pour tous les examens de réévaluation du suivi podologique.

Semelles orthopédiques et talonnettes pour les différences qui ne dépassent pas 20 mm

Dans une grande partie des cas de différence de longueur des jambes, on peut compter sur la capacité d’adaptation de la ceinture pelvienne (bassin) pour compenser un écart qui peut aller jusqu’à 20 mm. Mais des problèmes peuvent tout de même survenir dès 3 à 4 mm de différence de longueur entre les deux jambes.
Si le bilan podologique détermine que la différence de longueur entre les deux jambes ne dépasse pas 20 mm, mais qu’il est tout de même nécessaire de procéder à des ajustements pour soulager le patient, les corrections peuvent être apportées par des semelles orthopédiques (orthèses plantaires) faites sur mesure ou par des talonnettes qui existent en différentes pointures et hauteurs de compensation.

Quelles sont les solutions pour traiter l’inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi) ?

Si le bilan podologique établit qu’il existe une différence de longueur de plus de 20 mm entre les deux jambes, chez Breizh Podo, nous préconisons un ajustement via des chaussures orthopédiques.
En effet, comme évoqué ci-dessus, jusqu’à 20 mm de différence de longueur des deux jambes, le bassin et la ceinture pelvienne sont en mesure de s’adapter pour compenser l’asymétrie.
En dessous de 20 mm, des talonnettes ou des semelles orthopédiques peuvent être conçues sur mesure par nos podo-othésiste DE, Luc Sieurin, avant d’être réalisées dans notre atelier.
 
La prise en charge d’une inégalité de longueur de jambes de plus e 20 mm passe selon nous par la conception et la fabrication de chaussures orthopédiques sur mesure.
Ces chaussures orthopédiques et les semelles orthopédiques (orthèses plantaires) qu’elles con tiennent, sont conçu à partir d’un bilan orthopédique dont nous avons détaillé le déroulement un peu plus haut dans cet article.
Les chaussures orthopédiques que fabrique Breizh Podo doivent avant tout être pratiques et confortables tout en remédiant au problème d’inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi). Les corrections apportées permettent à nos patients :
  • De retrouver une bonne posture ;
  • De soulager les tensions et même les douleurs consécutives à l’anisomélie ;
  • De réduire les risques de fatigue ;
  • D’augmenter l’équilibre et la stabilité ;
  • D’améliorer la motricité ;
  • De participer à maintenir la marche quand des chaussures « ordinaires » de série ne sont plus d’aucune efficacité ;
  • D’apporter des zones de décharge, si nécessaire ;
  • D’apporter un volume indispensable (et introuvable avec des chaussures de série) à différents endroits (avant-pied, orteils, etc.).

Comment sont fabriquées les chaussures orthopédiques adaptées à une inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi) ?

Comme nous l’avons évoqué précédemment, le processus de fabrication de chaussures orthopédiques sur mesure adaptées à une inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi) commence par un bilan orthopédique. Ce rendez-vous avec notre podo-orthésiste DE, Luc Sieurin, se termine par une prise d’empreinte numérique en trois dimensions.
Le fichier obtenu sert à imprimer la forme des pieds de nos patients. À partir de cette forme, notre podo-orthésiste va concevoir la chaussure et la semelle orthopédiques en apportant très précisément toutes les corrections nécessaires. Ces corrections sont intégrées numériquement à la forme de départ via un logiciel de CAO (conception assistée par ordinateur). https://www.breizhpodo.bzh/la-conception-de-nos-semelles-fait-un-bond-geant/
La conception de la chaussure n’est pas qu’une question de technique, puisqu’elle tient compte des choix esthétiques du patient.
Une fois la chaussure conçue, sa fabrication est confiée à l’équipe d’opérateurs qualifiés, toujours sous le contrôle de Luc Sieurin.

La fabrication commence par la découpe de la semelle orthopédique. La plupart de nos semelles sont désormais découpées dans une pâque d’EVA par une fraiseuse numérique, ce qui apporte une grande précision. Depuis le début 2023, la précision numérique a dépassé le stade de la création de la semelle puisque le rempli, le cambrion (partie qui vient rigidifier l’arrière de la chaussure) et la trépointe sont également intégrés numériquement dans la masse de la semelle.

On obtient donc une semelle découpée numériquement qui intègre plusieurs éléments auxquels on ajoute
un bloc-talon de la hauteur voulue avant de créer un demi-compensé et de terminer par la pose de la semelle d’usure.

Reste alors à travailler la tige (partie haute) de la chaussure puis à procéder à un essayage.

Une fois l’essayage validé, il est possible de procéder au semelage, qui consiste à assembler la semelle et la tige. Cette étape est suivie du « bichonnage » qui consiste à apporter les finitions à la chaussure (pose des lacets, brûlage des fils de couture, cirage et lustrage).

Les chaussures sont désormais terminées !

Cette paire de chaussures réalisées sur mesure pour prendre en compte une inégalité de longueur des membres inférieurs va participer à réduire les risques de fatigue et les déséquilibres et elles vont apporter une bonne posture et de la motricité.


Nos chaussures orthopédiques sont garanties contre tout vice de fabrication ou de malfaçon sur une période de 6 mois (à compter de la date de mise à disposition).
Cette garantie ne couvre pas les mauvaises utilisations, les usures normales ou les réparations effectuées en dehors de l’atelier de Breizh Podo.

Quelles sont les répercussions en cas de non-traitement d’une inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi) ?

Si l’inégalité de longueur des jambes n’est pas abordée rapidement, cela peut entraîner divers problèmes de santé, notamment :
  • Tendinite du tibial postérieur (tendinopathie) : Cette inflammation du tendon qui parcourt le mollet, la cheville et le pied peut également résulter de l’asymétrie des jambes.
  • Tendinite de la patte d’oie : Aussi connue sous le nom de syndrome de la patte d’oie, cette tendinite affecte trois tendons du genou : le sartorius, le semi-tendineux et le gracillus. Les douleurs se manifestent principalement lors de la flexion et de la stabilisation du genou.
  • Tendinite d’Achille : Cette condition implique une inflammation du tendon qui relie les muscles du mollet au calcanéum, l’os du talon.
  • Périostite tibiale : Une inflammation du périoste au niveau du tibia peut causer des douleurs vives dans les muscles du mollet.
  • Aponévrosite plantaire : L’aponévrosite plantaire est une inflammation du fascia, une structure tendineuse qui relie le talon aux orteils. Elle peut entraîner des douleurs au niveau du talon.
  • Épine calcanéenne (épine Lenoir) : Cette excroissance osseuse à l’intérieur du talon peut provoquer des douleurs intenses dans cette région.
  • Syndrome de la bandelette ilio-tibiale (syndrome de l’essui-glace) : Cette condition est caractérisée par une tendinite du tendon de la bande ilio-tibiale, qui s’étend le long de la cuisse. Elle peut se manifester avec des douleurs lors des mouvements d’extension et de rotation de la hanche, ainsi que des mouvements latéraux du genou, pouvant parfois être accompagnée de bursites.
  • Hernie discale lombaire : L’asymétrie des jambes peut exercer une pression inégale sur les disques vertébraux, favorisant le développement de hernies discales lombaires.
  • Arthrose : Une asymétrie prolongée des jambes peut favoriser le développement de l’arthrose au niveau du bas du dos, de la hanche, du genou, de la cheville et/ou du pied.
  • Blocage sacro-iliaque : Les articulations sacro-iliaques, qui relient les os iliaques au sacrum, sont essentielles pour maintenir la stabilité du bassin. En cas de blocage, cela peut entraîner une déstabilisation de la posture du bassin, provoquant des douleurs intenses de l’aine jusqu’à la cuisse. Les activités prolongées en position debout ou assise, ainsi que les mouvements latéraux, deviennent alors difficiles et douloureuses.
  • Sciatalgie : Une douleur asymétrique peut provoquer une irritation du nerf sciatique, provoquant ainsi une gêne considérable.
 
Il est donc essentiel de prendre en compte toute asymétrie de longueur des jambes et de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un traitement approprié afin d’éviter ces complications potentielles. N’hésitez pas à nous consulter.

Comment sont remboursées les chaussures orthopédiques qui corrigent l’inégalité de longueur de jambes ?

Les chaussures orthopédiques adaptées à l’inégalité de longueur de jambes font partie de la classe A de chaussures sur la Liste des produits et prestations remboursables (LPPR). La prise en charge de ces chaussures de classe A est assurée en cas d’inégalité de longueur des membres inférieurs (ilmi). Il est précisé que la différence de longueur des pieds doit être égale ou supérieure à 13 mm ou que la compensation de différence de hauteur des membres doit être égale ou supérieure à 20 mm.

Pour faciliter la prise en charge du coût de chaussures orthopédiques, leur prescription doit apporter les précisions permettant au médecin-conseil de la caisse de Sécurité sociale de valider le bon classement, tout cela en cohérence avec la description de la pathologie à détailler sur le volet 3 du formulaire Cerfa prescription médicale pour grand appareillage n°12042*02 (ou numéro S3135b).

Enfin, rappelons que la fabrication de chaussures orthopédiques est soumise à un accord préalable de la caisse d’assurance maladie. Si le port de chaussures orthopédiques est en rapport à une affection de longue durée (ALD), la caisse de Sécurité sociale prend en charge 100% du coût. Si le port de chaussures orthopédiques n’est pas en rapport avec une affection de longue durée (ALD), la caisse de Sécurité sociale ne prend en charge que 60% du coût.
Certaines mutuelles peuvent prendre en charge les 40% restants.

Pour plus d’information sur le remboursement des chaussures orthopédiques, pensez à consulter notre FAQ (foire aux questions).

Nos chaussures et semelles orthopédiques sont fabriquées sur mesure

Les chaussures et les semelles orthopédiques (orthèses plantaires) de Breizh Podo ne sont pas des produits de série, elles sont fabriquées sur mesure pour chaque patient, dans notre atelier de Quimper. Nos chaussures ne sont donc pas immédiatement disponibles, car par définition, nous n’avons pas de stock, car nos modèles ne peuvent pas être produits à l‘avance.

Comment sont remboursées les semelles orthopédiques et les talonnettes adaptées à l’inégalité de longueur de jambes ?

Si la différence de longueur entre les deux jambes est de moins de 20 mm, nous préconisons la fabrication de semelles orthopédiques (orthèses plantaires).
Chez Breizh Podo, le prix d’une paire de semelles orthopédique est de 115 €, dont 60% sont pris en charge par la Sécurité sociale, mais sur le base d’environ 28,86 €. Le montant remboursé par la Sécurité sociale (60%) ne représente donc que 17,50 €.
À cela s’ajoute la prise en charge (variable) des mutuelles.

Par ailleurs, aucun remboursement n’est prévu par la Sécurité sociale pour les talonnettes qui corrigent uniquement une inégalité de longueur des jambes. Le coût des talonnettes reste cependant abordable puisqu’il est d’une douzaine d’euros chez Breizh Podo.

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